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Nos délires schizo-maniaco-psychotiques
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31 juillet 2008

Sire, nous demandons audience...

Non mais c'est vrai, sire...
(euh... je peux vous appeler comme ça? Parce que 'Monsieur Deux', ça ne va pas, quand même! Sinon va falloir appeler Yveke Monsieur 1bis... enfin, c'est marrant je trouve, phonétiquement, si vous dites 'Leterme 1bis, il est parti en vacances', ça fait Leterme, un-bis-il... Mouais, bon, d'accord, c'est approximatif, ça doit être la chaleur...)

Donc, il est temps qu'on vienne vous aider. Mes collègues et moi, par exemple.
Parce que jusqu'à présent, c'est pas la joie, quand même...
Vos 3 médiateurs, là, ils n'ont pas fait de miracles (bon, en même temps, c'est vrai que la situation est compliquée... voire bloquée jusqu'aux régionales...)...
Ok, on a les pièces (du puzzle). Et on finira bien par trouver un moyen de mettre une garantie dessus (n'empêche que le CD&V a dit qu'il n'avait pas reçu assez de garanties des francophones, il est temps de leur en renvoyer!!).
Et il parait qu'il y a des progrès (si, si, l'heptapus a retrouvé sa 8ème patte, octopussy is back! Et on a inventé un nouveau mot, "inter-institutionnel", apparemment je ne suis pas la seule à avoir noté ce nouveau terme étrange, qui évite d'être trop précis!)

Mais enfin, un nouveau rapport pour mi-septembre, sans préciser l'année, en plus! (pfff c'est malin, maintenant moi chaque fois que j'entends que quelqu'un a promis un rapport au roi, je pense qu'il doit prévenir Paola... ksss... si certains ont une mémoire visuelle ou auditive, la mienne est prioritairement rigolitive... Je retiens mieux quand ça me fait rire...).
Bref. Donc, c'est reparti pour un décompte. Il faut bien leur laisser des vacances, à nos politiciens, ça ne peut pas leur faire de mal! (et tant pis s'ils n'ont même pas fait les devoirs de vacances avant de partir, après leur échec en première sess'. Le dossier des sans papiers, faudra trouver une nouvelle table sur laquelle le mettre, et une nouvelle date (butoir si possible, ça sonne mieux avec ultimatum!) pour le traiter.).
Non, mais sérieusement, pour retomber sur terre et prendre un peu de recul, des vacances, ça ne leur fera pas de mal.
Mais on aurait pu le dire directement, les négociations sont en attente, tout le monde part se détendre, retour en pleine forme dans un mois euh... et demi. Pas besoin de médiateurs pour ça quand même! Pourquoi il faut toujours trouver des mises en scène complexes?

Du coup, Bartounet avait été obligé de mettre un ultimatum pour le 31 juillet (faut rester crédible...). Et maintenant il l'adoucit et le reporte (ENCORE!) à septembre. Le 21 je crois, drôle de chiffre, même pas rond, même pas le 27 septembre... Enfin si j'ai bien retenu c'est la veille de la rentrée parlementaire flamande? A l'unif, les secondes sess', c'est avant la rentrée d'habitude, mais bon...
Donc, ce jour-là, on verra! Parce qu'ils veulent des garanties que leurs exigences seront rencontrées suite aux négociations! (entre nous, j'ai toujours pas compris comment on peut dire ce genre de choses sans rougir. On veut bien négocier, mais uniquement si on a la garantie que toutes nos exigences seront acceptées. Ce serait risible si ce n'était pathétique. Comme l'écrivait Michel Konen dans un edito de La Libre il y a une semaine, "ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable". Ou alors, on est tous victimes d'un problème de traduction, dans le flamand du CD&V, onderhandelen, c'est pas négocier, c'est imposer...
Moui...)
Franchement, vous ne pensez pas que c'est la preuve qu'il est temps qu'on vienne vous aider de l'extérieur (mais non pas de Finlande ou de Norvège - je sais plus - , Destexhe a de ces idées...)

Parce que, reconnaissez-le, ça devient du ridicule n'importe quoi!
Entre Renaix (ou Ronse?) qui s'y met sur les facilités bétonnées provisoires, et Zaventem...
Ah, Zaventem! Si on ne maîtrise pas le néerlandais, pour se rendre dans une administration ou un service de la commune, il faudra se faire accompagner d'un interprète.
Pas que les employés soient intellectuellement inaptes à parler d'autres langues, c'est juste que c'est interdit. A Zaventem, tout le monde doit parler le néerlandais (ben oui mais lequel? L'officiel? Donc, si on coince un flamand parlant un patois flamand au lieu du bon vrai pur nederlands, on peut le dénoncer? :-) )
Me demande quand même comment ils vont contrôler ça! Puis quelle image du service à la population! Que le bilinguisme ne soit pas une obligation à l'embauche, bon, encore, on pourrait comprendre, mais interdire aux gens qui en sont capables, d'aider une autre personne dans sa langue... ça va loin...

Ca m'a rappelé une anecdote, d'ailleurs. Il y a quelques années, j'étais en Irlande. Dans une petite ville, Ennis (chef-lieu du County Clare, d'accord, mais ce n'est ni Dublin, ni Cork, ni Galway quand même!).
J'achetais des billets pour le bus. Je parle couramment anglais, mais le monsieur au guichet, m'ayant entendue parler français aux personnes qui étaient avec moi, a essayé de me répondre un peu en français. Parce qu'il connaissait quelques mots et qu'il était tout content de pouvoir me confirmer les heures de bus dans ma langue.
C'était une attention sympa, une image de plus du côté accueillant des Irlandais.
Je me pose une question, ce type, à Zaventem, il aurait été viré pour faute grave? Lapidé sur la piste 02-20 ? (ah non pardon, celle-là faut la laisser libre, elle embête les francophones jusque Waterloo...)

Bref... C'était une digression, certes. Mais ça illustre qu'il est temps de trouver une solution avant que ça s'envenime trop (ou qu'on soit catalogués ridicules et/ou fachos partout dans le monde...)
Donc, Sire, pourquoi ne pas engager des consultants? Des informaticiens, des ingénieurs. Qui ne fuiront pas au moindre obstacle, qui n'iront pas se vanter de manger gratuit à Libramont (c'était de l'humour, j'espère!), qui n'entreront pas par une porte dérobée le jour de la fête nationale pour le Te Deum, parce qu'on n'a même pas peur de la foule et des journalistes!
Juste des citoyens. Sans connaissance particulière de la politique. Juste, avec du sens pratique et de la créativité. Surtout, de la créativité...

Tenez, on a déjà des pistes de solutions, "avec les collègues" (comme disait l'autre... Maintenant il ne le dit plus, faut croire qu'il ne parle plus à ces collègues?)
Par exemple, l'autre jour, entre deux idées marketing d'enfer pour le Pizza Hut (no comment...), on parlait de grues (on se demande pourquoi)... Et on se disait que la Belgique, finalement, pourquoi on la mesure en km²? On oublie toujours une dimension, non?
Considérons la Belgique en km³. Je ne sais pas jusque quelle hauteur l'espace appartient à un pays, mais il doit déjà y avoir moyen de faire de la place, non?
Donc, proposons un troc aux Flamands. Toute la ceinture autour de Bruxelles devient francophone. Et on devient la Belgique d'en bas. Mais en échange, on leur laisse tout l'espace en hauteur au-dessus de Bruxelles. Comme ça ils pourront se targuer d'être la Belgique d'en haut. Et s'ils se montrent trop exigeants et veulent scinder les couches atmosphériques, on les envoie dans l'espace, faire un petit tour dans l'univers. On peut par exemple leur confier la mission de voir ce qu'il y a au centre d'un trou noir et de l'autre côté, non? :-)

Sinon, on a aussi pensé à un re-découpage stratégique de la Belgique. Bon, d'accord, l'ennui, c'est qu'il y a un risque que ça finisse en guerre mondiale, selon un collègue.
Ecoutez bien (et soyez attentif!): grosso-modo, on garderait la Flandre et la Wallonie avec leurs limites actuelles. Avec quelques modifications.
D'abord, on pensait que le Hainaut pourrait être indépendant. Mais bon, y'a Charleroi. Et Tournai, c'est pas des vrais, ils sont presque français... Non, en fait, les montois ne sont pas comme les autres. Donc, ils veulent leur indépendance, rien que pour eux. Attention, Mons, la ville, pas le Grand-Mons. Juste Mons intra-muros. C'est une revendication d'un collègue, je vous la transmets comme ça, hein. Mais Mons indépendante, ça pourrait être sympa.

Bon, après, on est gentils, on veut bien donner du territoire à la Flandre. Charleroi par exemple, pourrait leur être rattachée. Et on arrivait plus ou moins à un consensus sur Clabecq, aussi. Ah oui, et on leur laisse Durbuy.
Par contre, en échange, on récupère en... euh oui tiens on n'a pas de nom... En côté francophone sans Mons ni Liège ni Bruxelles et ses environs (vous allez comprendre)... donc, on récupère coté francophone, Gand, La Panne, Le Coq, et Knokke (parce que!).
Vous visualisez toujours, les nouveaux contours des nouveaux pays? (comment ça, pas bien? Des enclaves? Mais non... Du patchwork, c'est plus drôle! Et c'est pas fini!)

Liège aime fêter le 14 juillet. Donc, on rattache la république d'Outre-Meuse et toute la ville de Liège à la France.
Et on leur garantit un petit corridor, pour l'unité territoriale. Mais pas sur une autoroute. Donc, ce corridor de territoire français devrait passer par l'Allemagne. C'est pas sûr qu'ils seront d'accord...
Et là, il y a un risque de guerre mondiale. Non parce que comme disait un collègue, les dernières fois où Français et Allemands se sont disputés, ça a plutôt mal tourné...

Enfin, supposons ce problème résolu. Et Bruxelles et ses alentours, alors, me direz-vous?
Eh bien, c'est très simple! (euh...?)
Co-gestion. Chaque pays représenté à Bruxelles par au moins un ressortissant aura un droit de participation à la gestion de la région. Bon, ce sera en fonction du nombre de représentants, quand même!
Mais avec les institutions européennes, tous les pays de l'Europe ont bien un ou 2 représentants à Bruxelles, donc ils auront tous droit à quelques actions et un droit de vote pour les décisions, comme n'importe quel actionnaire, même minoritaire. Bruxelles va donc se retrouver gérée par des francophones du nouveau pays, des Montois indépendants, quelques flamands, mais aussi par la Turquie, la France, le Maroc, l'Italie, le Japon, le Portugal, l'Espagne, la Pologne, la Tchéquie, la Chine, l'Uruguay, le Kenya...
Un bordel? Bah... pas pire que maintenant quand même? :-)
Puis au moins là on aura le droit de parler ce qu'on veut comme langue!

Allez, un dernier conseil gratuit. Il parait que Carla Bruni a offert son dernier CD aux ministres français.
Comme votre madame ne chante pas (et Yveke ne chante plus)... Vous pourriez leur offrir un DVD, aux membres de tous nos gouvernements. Un DVD drôle, qui leur apprendrait à prendre un peu de recul sur eux-mêmes en acceptant l'humour et la parodie... Un spectacle dont il se murmure même que vous vous procurez les DVD's... Vous voyez de quoi je parle? Ca leur ferait du bien, non?

Bon courage à vous , Sire
Bonne fin de semaine chaude, chers lecteurs!

Mary

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