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Nos délires schizo-maniaco-psychotiques
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22 octobre 2005

Louvain-La-Neuve, terra cognita, délectation et déraison…

Après une exténuante journée de travail, quoi de mieux que de prendre la route vers un territoire condamné à 24 heures de délires, d'orgies houblonnières, de décathlon musical et de mouvements saccadés aux rythmes déchaînés…? Quoi de mieux…"tout", me diront certains. Mais je me permets un avis plus nuancé, tel un alcotest oscillant entre "gentiment imbibé" et "Delirium tremens".

Que les divagations bibitives soient amenées au rang d'art, voilà une chose que l'on ne peut contredire. Le breuvage coule à flots, emplissant les artères de doucereuses intentions et vidant les esprits des languissantes et tortueuses pensées. Dis comme ça, je suis certain que vous revoyez déjà votre jugement hâtif!

Mais ce fut essentiellement une expérience sociologique hors du commun. A savoir que les rencontres sont facilitées par la magie du lieu (et le houblon fermenté…) et que de place en patio, d'avenue en parvis, la richesse des saluts et des regards brillants se fait plus intense. Accompagnés de sons tonitruants, les corps se bougent en une vague énorme et décousue, échangeant coup de coude, langoureux baisers, étiolement taciturne ou folie passagère. Des mots se perdent, parfois des prénoms, quelques ressentiments ou encore espérances déchues que l'on confie à son prochain croisé comme à un prêtre à la retraite.

Nous avons suivi le fil sans même se poser la question du comment, moins encore du pourquoi. De personnes en personnes, nous avons bourlingués sur des chemins différents, tapant sur les gobelets éventrés garnissant le sol et, parfois, sur de pauvres bougres effondrés dans les caniveaux, la bave aux lèvres et le souffle éperdu.

L'expérience n'était pas sans intérêt. Les rencontres surprenantes et l'allégresse font rapidement oublier les côtés primitifs de cet évènement estudiantin. Il est parfois bon de se décoller les neurones et de profiter d'une torpeur post-apocaléthylique pour éviter les décalages solaires de cette vie monacale qu'on a le culot de nommée "active"…

Louvain-La-Neuve, terra cognita, délectation et déraison…

Peter.

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