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Nos délires schizo-maniaco-psychotiques
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6 mai 2007

Et moi, ça m'agace.

Coucou, c'est Mary!

Eh oui, je m'excuse pour ce silence plus long que d'habitude, mais j'avais une de ces flemmes la semaine passée ;-)
Non, mais bon, les 2 seuls jours où j'aurais eu le temps (parce que moi aussi parfois je suis juste un peu occupée... enfin non si j'adopte la même échelle je suis juste un tout petit peu occupée moi ;-P ), bref, quand j'aurais eu un peu de temps, j'étais crevée
(semaine difficile au boulot, je vous passe les détails... Disons que j'ai dû - sincèrement - me retenir pour ne pas balancer une gifle à quelqu'un - s'il y a un truc que je ne supporte pas, c'est la mauvais foi!)

Enfin, bref! (oui vous pouvez toujours compter le nombre de fois où j'écris 'enfin bref' sur ce blog... Bien que je suis sûre d'être battue si vous comptez combien de fois Nicolas Sarkozy a prononcé le mot 'France' ou 'Français' pendant son discours de victoire!)

Quoi, je vais vous parler de Sarko? Oui. Et non. En fait je lisais l'édito de mon programme télé (télépro pour ne pas le citer) et j'ai fait des bonds. Mais pas de joie, malheureusement.
La redactrice en chef (oui, oui, y'a une rédactrice en chef pour un programme télé aussi) écrivait, sous le titre 'ça m'énerve', qu'en gros et en résumé, elle avait apprécié de suivre la présidentielle française et se demandait comme elle allait faire pour ne pas s'ennuyer pendant la campagne belge. Et de conclure :
"Les uns vont baser l'essentiel de leur discours sur la critique du gouvernement en cours. Les autres tenter de convaincre de tous les bienfaits dont les Belges auront été comblés pendant leur "gouvernance". Tout cela promet d'être follement passionnant. Non franchement en l'occurence, je trouve les programmes français mieux mis en scène que les belges. (...)"

Ah, ça l'énerve? Eh bien moi, c'est ce genre de discours qui m'agace. Prodigieusement. Et même, en disant agacer, je suis gentille.
Parce que bien sûr, la politique ça doit être un spectacle, un show mis en scène par les médias? Ben voyons, opinion sûrement partagée par un certain Michel D. qui a bien compris que faire le clown à l'antenne ça allait rapporter des voix (enfin là on est plus proche du cirque que du spectacle de théâtre).
(Entre nous, pour moi si on associe politique et mise en scène - qui est donc pour moi un mot associé au théâtre -  et pourquoi pas d'ailleurs le nom d'un journaliste, mais pas lorsqu'il exerce son job de journaliste,  et d'un député-bourgmestre, mais pas dans son rôle politique,... vous devinez sur quoi je tombe, hmmm? :-) )
Enfin peut être qu'en présentant la politique via l'humour on peut arriver à y intéresser les gens... et donc les amener à creuser un peu et voir ce que chaque parti raconte et propose. Je ne dis pas qu'on ne peut pas innover dans la manière de présenter les programmes et de les expliquer, mais le terme (décidément) 'mise en scène' me semble totalement inapproprié! Avec un côté 'représentation' et 'artifice' qui me déplait quand on l'associe à la politique...

Alors elle voudrait quoi cette brave dame? Des grands meetings mis en scène à l'américaine, une 'people-isation' de la vie privée de nos politiciens, que Reynders pose avec sa femme (et sa soeur?), Milquet avec ses gosses, Di Rupo avec son compagnon (et sa belle-soeur?) , Javaux en famille? Pitié! D'accord les personnes qui portent les programmes sont importantes, mais j'ai toujours pensé qu'on vote en choisissant avant tout des idées, une vision, des propositions (même si c'est vrai que chez nous on ne s'y retrouve pas toujours!)...

Et puis, eh oui, les 'sortants' vont défendre leur bilan, vous les  imaginez dire 'on s'est plantés pendant 4 ans on a fait du très mauvais boulot'? Et c'est le jeu de l'opposition de critiquer et de proposer des alternatives... C'est vrai qu'en France ils ont innové cette année, puisqu'un candidat de la majorité sortante a réussi à prétendre qu'il allait incarner la rupture. On se demande quand même pourquoi il n'a pas mis en oeuvre ses promesses tant qu'il avait le pouvoir, mais apparemment ça a convaincu une majorité de Français, alors j'ai sûrement loupé un épisode, pas compris un truc, ou je ne suis pas assez au courant de comment ça marche en France, et sans doute, en tant que Ministre de l'Intérieur - des Finances - re de l'intérieur, 'Sarko' n'avait-il pas suffisamment de marge de manoeuvre? (je pose réellement la question, je ne connais pas suffisamment précisément le système français pour juger après tout!).

Non, en fait, ce qui m'agace, surtout, c'est cette manie qu'on a eue en Belgique de suivre d'aussi près la campagne française. Au point d'avoir des JT spéciaux, depuis Paris, où l'on ne parle que de ça.
Comme si chez nous, on n'allait pas voter le 10 juin, ou que ça n'avait pas la moindre importance face à l'énorme enjeu des élections présidentielles de nos voisins. (je cherche encore l'impact que ça va avoir pour nous mais bon... Reynders va sûrement être content, Elio va dire que c'est pas grave, et de toute façon, ça n'influencera pas les votes chez nous!)

Demandez aux Français s'ils savent qu'on vote en Belgique le 10 juin. Demandez-leur même, simplement, le nom du 1er ministre actuel en Belgique. Et demandez-leur comment ça fonctionne chez nous, entre fédéral, régional, communautés (oui bon, sur ce point on les pardonne, c'est vrai qu'on n'a pas fait très simple non plus...)
Bref, je ne pense pas que la France porte le moindre intérêt à nos élections fédérales. Alors je ne comprends pas pourquoi on a dû vivre à l'heure des élections françaises comme cela chez nous. D'ailleurs je n'ai pas le souvenir que ça ait été aussi grave en 1995 ou 2002? On avait aussi une édition spéciale du JT entièrement consacrée aux résultats du 1er, puis du 2ème tour?
Les Belges francophones manifestent visiblement beaucoup plus d'intérêt pour une élection qui ne les concerne pas, que pour une qui les concerne. Et ça, ça m'agace. Mieux, ça m'attriste.

Pourtant... Je dis ça, mais j'ai quand même écouté les discours des 2 "ex-candidats" ce soir.
J'ai trouvé que Ségolène Royal semblait plus à l'aise et plus heureuse qu'après le 1er tour... Presque soulagée? En tout cas, visiblement, maintenant, elle mise sur les législatives.
Et le nouveau président, Nicolas Sarkozy? Euh... Quelques petites réflexions...
0. Vous savez quoi? Je préfère de loin la Brabançonne à la Marseillaise. Beaucoup moins violent quand même. Le sang, les bataillons,... je préfère "le roi, la loi la liberté" (pom popom) :-)
Ca, c'était juste une parenthèse avant d'attaquer, parce que les supporters de Sarko chantaient la Marseillaise pour l'accueillir (Ceux de Ségo je sais pas j'ai pas vu le début début du discours).
Réflexions plus sérieuses concernant le nouveau président français, donc:
1. Ce type a quand même l'air drôlement arrogant et méprisant, avec sa gueule de faux-cul, et ses airs de 'j'ai changé', non? (Pas bien Mary tu viens de parler des apparences et puis tu te mets quand même à juger l'homme sur son air... Ok, ok, mea culpa!)
1 bis. Je pense qu'en terme de mégalomanie, Elio a trouvé son maître. Martin Luther - Le Messie - King (cfr mon précédent billet) me semble pire que notre Empereur - Messie de la Wallonie :-) (pas sûre qu'en la formulant comme ça, ma réflexion 1 bis soit plus tendre que la 1. Enfin, tant pis!)
2. Je me demande comment quelqu'un qui a quand même un jour parlé de nettoyer les banlieues au Karsher, et qui n'a pas caché vouloir récupérer les électeurs d'extrême droite (ce qui en soit n'est pas une mauvaise chose s'il s'agit de les faire revenir vers des idées et des valeurs plus tolérantes) va s'en sortir à la tête de la France. Il a un lourd passif là quand même. Dans le genre généralisations à 2 balles et théories fumeuses sur la génétique et les délinquants détectables à 3 ans, il a des choses à faire oublier... Bon courage! (à nouveau n'y voyez aucune ironie. Je ne demande qu'à voir comment il va s'y prendre. Ou plutôt, ça m'est égal. Les Français l'ont élu, qu'ils se débrouillent. Après tout. Mais ma curiosité demande à voir, de loin.)
3. Il y a des mots qui me font peu dans les discours. Retour à l'autorité. A la nation, à l'identité nationale. Il faut que les Français soient fiers de la France...
Le terme nation (tiens, Leterme, Nation... --> N-VA?) me fait toujours un peu peur dans la bouche d'un dirigeant.
4. Fiers de la France? Au secours, ils vont devenir encore plus chauvins qu'avant! (euh non, c'est pas possible ça rassurez-moi?)
5. Enfin, il a quand même parlé de l'Europe, ouf! Et l'importance de s'ouvrir aux idées des autres, à la tolérance. D'être amis avec les Etats-unis (euh... même avec Bush?) sans être toujours d'accord (aaaah!) , et d'insister sur la nécessité d'agir face au réchauffement climatique.
6. Mes origines italiennes remercient Sarko de les considérer comme non civilisées...
Non, mais rassurez-moi, j'ai mal compris? Quand il parle de la nécessité que les pays de la Méditerranée s'unissent et avancent ensemble pour la civilisation (zut, pas retenu comment il a tourné sa phrase...). Il n'y a évidemment que mon esprit mal tourné pour comprendre qu'il y a un manque de civilisation des pays autour de la Méditerranée (dont la France tiens c'est vrai, mwarf!)
7. Est-ce que renoncer et tourner la page de mai 68, ça veut dire aussi en finir avec les désirs d'émancipation, de liberté individuelle, et d'égalité homme-femme, comme j'ai entendu au détour du zapping de Canal+?
J'espère pas. N'empêche, quand j'entends dans un micro-trottoir une femme dire qu'elle ne votera pas Ségolène, parce qu'enfin, "une femme présidente de la république, et puis quoi encore?", ça me fait peur!
Ne pas voter pour une candidate parce que c'est une femme me semble aussi absurde que de voter pour elle pour cette raison. COM-PE-TEN-CES! Bon sang, mais cela ne devrait-il pas être le seul critère, partout, tout le temps, et au diable les quotas? Comme je le disais à un de mes collègues dernièrement, je ne suis pas féministe, je suis anti-machiste, grande, grande nuance!

8. Et maintenant, ça y est, elle va ENFIN pouvoir commencer, la campagne en Belgique?

Pour ce dernier point, j'espère que oui. La vraie question, c'est 'est-ce que les francophones vont autant se passionner pour elle que pour la campagne française?'. Plus, faut pas rêver...

En tout cas, je n'ai pas vu le débat des présidents de parti ce midi, juste vu le résumé (elle a changé hein Isabelle Durant? Eh oui chez Ecolo il n'y a pas un - ou une- seul(e) président(e) de parti, ne l'oublions pas!) et un dessin plutôt pas mal de Kroll, résumant les haines, les amitiés, l'estime qui règnent entre ces 4 ténors. Mais je vous rassure j'ai enregistré le débat et je trouverai bien le temps de regarder ça incessamment sous peu!
Sinon, j'ai un projet que j'espère avoir le temps de mener à bien par rapport à ce blog et la campagne électorale... je vous tiendra au courant!
Puis encore des choses à vous dire sur la Belgique, parce que j'ai encore enregistré des petites choses de-ci, de-là, qui m'interpellent ou me choquent... Mais j'ai déjà fait assez long pour ce billet, non?

Alors à tout bientôt pour un billet uniquement belge, c'est promis! (parce que moi aussi, je veux bien être fière de mon pays, na!)

Doux rêves à vous

Mary

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