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Nos délires schizo-maniaco-psychotiques
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26 février 2008

Lumières...

Bonsoir tout le monde, c'est Mary!

Eh oui, pas le temps d'écrire dimanche... pourtant j'ai passé du temps sur mon PC, mais pour raisons uniquement professionnelles (à l'un ou l'autre e-mail près!)... Fiches de comptes-rendus d'interviews (de futurs diplômés!) et propositions de stages/mémoires à rédiger...
Pfff... vous savez quoi? Moi aussi, j'en ai maaaaaaaaarre! (t'as raison Jonathan, ça me fait rire ;-P )
Marre de passer une partie de mes dimanches à bosser, marre de terminer tard mes journées pour le plaisir de faire du "bénévolat" pour des sociétés qui (comme me le faisait remarquer quelqu'un) n'en ont vraiment pas besoin.
Marre de commencer mes mails par 'désolée de ne pas t'avoir écrit plus tôt', 'sorry pour ce long silence', 'je vais devoir faire short, j'ai plein de trucs à faire', ou la variante qui au moins m'amuse elle aussi, 'je te réponds direct mais en "quatchième" vitesse, j'ai réunion dans 5 minutes'...

Allez, ça devrait bientôt aller mieux (et le premier qui me dit que j'ai dit pareil la semaine passée, je l'emm***!) :-)
Eh oui donc en ce moment, entre le boulot (où le climat ne s'arrange pas, mais alors... en plus je suis punie je dois aller aux réunions de suivi management du projet sous prétexte que je suis traqueuse - euh... non, trackeuse, enfin, tracker au féminin quoi, je fais du suivi, j'ai pas le trac...), et les petites activités que je me suis amusée à m'octroyer en dehors, comme présence à la journée des entreprises, contact avec mon ancienne unif, formations (à donner, pas à suivre)... j'ai un peu de mal à suivre ...

Enfin, je ne vais pas me plaindre. D'ailleurs, fatigue mis à part, ça va bien! Ben oui, je suis même plutôt de bonne humeur :-)
Perspective de retrouvailles (le rendez-vous Caro annuel ;-) ) et de rires pour dimanche prochain, déjà, ça aide!
En plus, la semaine passée, je me suis quand même fait plaisir aussi en repassant dans les murs de mon ancienne université!
Bon, interviewer des étudiants pendant une après-midi dans un environnement bruyant, franchement, c'est crevant!
Mais donner une formation, surtout en duo qui fonctionne plutôt pas mal, c'est sympa!
Puis, passer faire un tour chez les profs pour discuter de sujets de stage, c'est chouette. Ok, soyons honnête, c'est surtout le papotage autour qui est chouette. Avec certains profs en particulier...

Rien à faire, y'en a un, ça me rebooste toujours de le revoir! Difficile à expliquer, je ne peux pas vraiment parler de complicité ni certainement pas d'amitié, pourtant, il y a toujours une connivence, même si on se croise au plus une fois par an, "5 minutes" (ah, toujours se méfier des "j'ai un truc à vous demander vous auriez 5 minutes?" qui se transforment en "oups je vous ai pas mis en retard, ça fait 1h15 là quand même..."). Comment, moi, bavarde? On se demande qui pourrait insinuer cela... D'ailleurs, c'était une conversation privée! :-)
Oui, je retrouve avec plaisir ce mélange de discussion sérieuse et de taquineries, d'humour et de finesse, l'oeil qui pétille... Rassurant de constater qu'on peut vieillir, avoir un poste sérieux et respectable, et pourtant ne rien perdre de sa farfelusité créative, et surtout, continuer à ne pas se prendre au sérieux.
Et puis, il doit me rester quelque chose de l'a priori positif dans le regard, qui m'a donné confiance en moi quand j'étais une étudiante pas sûre d'elle faisant tout pour avoir l'air parfaitement à l'aise...

Bref, bref... on s'en fout, de ma vie et de ce que j'ai fait la semaine passée, non?
Je ne voulais pas vous parler de ces lumières-là, mais d'autres parenthèses lumineuses et touchantes...
En fait, vendredi soir, je dormais à moitié dans mon divan (oui bon ok j'étais occupée à divers trucs au départ - PC, cuisine..., et j'ai fini par m'asseoir et somnoler dans le divan...), et la télé était allumée sur la cérémonie des César.
Et je dois dire qu'il y en a un qui m'a paru bien mérité... Sachant que je n'ai pas vu 'La Môme' et que j'aime pas trop Piaf... C'est le César de meilleur acteur de Mathieu Amalric avec lequel j'étais d'accord.
Du coup, envie de vous parler brièvement de ce film, et de quelques autres, et aussi une pièce du même genre...
Des moments de douce lumière.

Le film pour lequel Amalric a été césarisé, c'est "Le scaphandre et le papillon". Je ne vais pas souvent au ciné, mais j'avais été le voir. D'ailleurs, j'avais lu, il y a 6 ou 7 ans, le livre de Jean-Dominique Bauby...
Pour ceux qui ne le sauraient pas, ce livre était un écrit "autobiographique" de Jean-Dominique Bauby, victime d'un Locked In Syndrom, autrement dit, complètement paralysé suite à un accident vasculaire cérébral. Courageusement, il a livré ses impressions et réflexions depuis sa 'prison', enfermé en lui-même, simplement en clignant d'un oeil, seule portion de son corps pouvant encore se mouvoir. Comment? Grâce à une jeune femme, thérapeute, qui va patiemment égréner l'alphabet (dans un ordre de fréquence décroissante d'utilisation des lettres), Bauby clignat de la paupière pour chaque lettre choisie, et épelant ainsi, lettre par lettre, le texte de cet ouvrage et ses autres conversations.

scaphandre_papillon

J'avais trouvé ce bouquin touchant et plein de vie... Le film est aussi un bijou à voir vraiment si vous en avec l'occasion. Car ça a été magistralement filmé, réalisé, monté, que sais-je, en tout cas au début, la caméra est l'oeil de Bauby et offre au spectateur une vision étrange de ce monde flou dans lequel 'Jean-Do' se réveille. La voix off fait partager ses pensées, on est immergé dans son scaphandre. Ensuite, comme il faut bien voir le reste, d'autres scènes nous montrent le malade paralysé et son entourage. La performance d'Amalric est sidérante, les autres sont excellents aussi.
Ca aurait pu être un film lent et statique, ça ne l'est pas grâce aux différents points de vues de la caméra et à cette voix off qui dit tout l'énervement, parfois, les commentaires ironiques, aussi, lorsque son entourage n'arrive pas à interpréter les battements de paupière de Jean-Dominique Bauby.
Ca aurait pu être un film glauque, voyeur, c'est juste un témoignage simple, pudique et sincère
Ca aurait pu être un film triste, larmoyant, mélodramatique... c'est au contraire une oeuvre profondément humaine et généreuse, pleine de chaleur, avec de l'humour même, qui touche sans faire d'excès, qui touche vraiment. Emouvant, sensible, plein de cette douce lumière de partage, de personnes qui y croient et se battent sans s'apitoyer sur leur sort.
Un hymne à la vie, à la conscience qu'il ne faut pas en gaspiller une miette.
Bref... J'en ai gardé un beau souvenir...

scaphandre

Qui pourrait se comparer à deux autres films, qui traitent des sujets sérieux et plutôt pas drôle avec cette même gravité légère, ce même ton d'humanité égayé de quelques touches d'humour et de beaucoup de sensibilité, sans dégouliner de bons sentiments ni devoir être fourni avec kleenex pour éponger le côté mélo.
Ces films, comme 'Le scaphandre et le papillon', sont pour moi des souvenirs de moments de lumière, de la vie qui rayonne malgré tout, malgré le sujet dur, les sujets auxquels on ne veut pas trop penser...
Ces films, je vous les conseille aussi:
- 'C'est la vie', avec Jacques Dutronc et Sandrine Bonnaire, ou comment un homme très malade et en fin de vie, pour qui la médecine ne peut plus rien, se fait accompagner malgré lui par l'amour et la joie de vivre d'une femme. Très touchant, avec des moments très drôles, et une fin évidemment triste, mais tout en pudeur.

cestlavie

- 'Se souvenir des belles choses', avec Isabelle Carré et Bernard Campan. 'Les Ecureuils', c'est une maison de soin, pour des personnes souffrant de troubles mentaux. Une histoire d'amour simple entre un homme qui a perdu la mémoire suite à un accident et la retrouve progressivement, et une jeune femme, atteinte d'une forme d'Alzheimer, qui la perd petit à petit et se perd, aussi... Une belle interprétation, plein de tendresse, une lumière impressioniste, de jolies scènes et une bande son somptueuse... Un film que j'ai adoré!

sesouvenir

Et pour conclure, une pièce aussi à vous signaler (mon petit doigt me dit que je n'aurai pas le temps de vous en parler côté cour, elle ne se joue que jusque ce vendredi à Louvain La Neuve au Blocry): "Demain, c'est le printemps". Je l'ai vue ce week end, avec Alexandre Von Sivers et Cécile Van Snick dans les rôles principaux. C'est aussi une histoire de fin de vie, celle d'un vieil homme, placé en maison de repos puis hospitalisé, et qui se dégrade peu à peu, se perd dans ses souvenirs, et les visites que lui fait la fille d'une amie à lui, qu'il aimait beaucoup.
C'est également plein de lumière et de caractère, car il a beaucoup d'humour, cet homme. Quand il parle de ses dents qui prennent un bain de minuit ou qui ne doivent pas se noyer, quand il affiche des photos de femmes dénudées dans sa chambre, quand il se mêle d'en démonter la serrure. Plein d'ironie, et d'envie de vivre aussi, au moins de profiter de ce qui lui reste. Des colères et des emportements... Il m'a fait penser à mon arrière grand père, le même tempérament.
Encore un sujet qui aurait pu tomber dans le mélo, mais le texte, la mise en scène et les comédiens évitent brillamment ce piège, et offrent un spectacle tout en émotion contenue et tendresse non avouée.
Très joli, très doux...

demain_printemps

Voilà, d'étranges lumières pour nous éclairer ce soir, des souvenirs, et des films et des histoires qui parlent de la vie tout simplement, y compris de la fin de vie, mais avec tellement d'élégance et de chaleur humaine...
Allez, parfois c'est bien de se réchauffer aux émotions...

En attendant les éclats de rire pour ce 2 mars! :-)
Belle nuit à vous

Mary

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